Selon une article de le Temps, les enfants exposés à un écran avant aller à l’école ont plus de risques de développer des troubles du langage. Cette nouvelle étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) français du 14 janvier montre que les enfants qui discutent rarement du contenu visualisé avec leur entourage, sont six fois plus à risque de présenter un trouble développemental du langage (dysphasie).
Ce problème neurologique diffère d’un retard de langage et se caractérise par des difficultés de langage importantes, toujours présentes à l’âge scolaire, qui peuvent concerner la prononciation, la compréhension du langage, la construction des phrases, l’utilisation du vocabulaire…
En mots de Pascal Zesige, responsable de l’équipe Acquisition et troubles du langage à l’Université de Genève, «pour qu’un enfant apprenne à parler, il ne suffit pas qu’il soit exposé passivement au langage. Il faut qu’il développe des interactions avec son entourage. Quand ses parents lui parlent et le sollicitent de diverses manières, l’enfant leur répond par son regard, son sourire ou ses gestes, puis par ses premiers mots et ses premières phrases. Imaginer qu’en allumant la télévision ou une tablette, on offre à l’enfant des outils d’apprentissage du langage, c’est méconnaître totalement les processus d’acquisition de la parole.»
C’est aussi par leur valeur affective et émotionnelle que les échanges humains sont, ici, irremplaçables. Aucun média électronique ne peut s’y substituer. «Ce qui pose problème, c’est l’enfant laissé seul face à son écran», ajoute Pascal Zesiger.
De fait, des comportements tels que du retard de communication et de parole, un intérêt exclusif pour les écrans, une difficulté de socialisation, conduites agressives, agitation et attention instable, manque d’intérêt pour les jeux habituels sont de plus en plus courants. Chez les enfants d’âge scolaire et les collégiens, les écrans interactifs ont été associés à des troubles du sommeil, de l’attention, de la vision, des difficultés d’apprentissage, un manque d’activité physique…
Adapté de LeTemps
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